« JE » suis le chemin
Respect à l’être humain que nous sommes.
Pour ma part hommes et femmes ont un travail à faire, une pacification à réaliser et elle ne peut venir que de l’intérieur, soit la pensée.
La pensée crée. Elle crée à chaque instant notre personnalité, notre société, notre environnement, notre monde.
Le tarot est un bel outil de croissance personnelle.
Le Bateleur (1) incarne le jeune humain, commençant ses apprentissages dans le monde des formes et des projections.
Sorti de nulle part ou d’un ailleurs sans consistance, il est pourtant bien visible, bien matériel et tout laisse à croire, qu’il agira dans un plan bien concret, le plan des créatures. À cette étape, il n’a pas encore la conscience et ses œuvres sont inertes, puisqu’il doit commencer par apprendre à maîtriser ce corps sorti de la matrice : la terre-mère.
Peu à peu sa conscience naît en la Papesse (2), source de vie, de réflexion et de sagesse.
Il commence à donner une âme aux formes qu’il crée grâce à son esprit, donnant ainsi naissance à la femme rêvée, adaptée à poursuivre ses désirs, l’Impératrice (3).
Il devient ainsi un homme sous les traits miroir de son féminin sacré l’Empereur (4). Cette union anima-animus est bénie sous le conseil et la super vision du Pape (5).
Ce couple parfait vit dans un Eden illustré par les habits royaux et la noblesse et donne naissance au fruit de leur union sacrée: L’enfant, l’Amoureux (6).
Placé devant d’innombrables choix, son destin l’appelle. Il quitte ses parents et monté à bord du Chariot (7), mène fièrement ses chevaux vers sa propre conquête du monde.
Au rendez-vous se trouve la justice qui a tôt fait de lui faire voir le monde sous le regard du cause à effet, de ses choix.
Il est seul devant cette dualité, l’Hermite (9), il n’y a que sa propre lanterne pour éclairer son chemin.
Dans cette quête solitaire, il rencontre sa part d’ombre et commence à voir qu’il tourne en boucle tel l’Ouroboros, la Roue de fortune (10), des hauts et des bas. Il comprend que la maîtrise de ses pensées vient de l’intérieur : la Force (11), et entreprend cette nouvelle conquête .
Il se met en pause sus-Pendu (12) entre ciel et terre, il réfléchit, laisse les pensées couler, attend les réponses qu’il sera en mesure d’incarner pour sa prochaine étape.
Cette position lui permet de revisiter les vestiges de son passé avec sa faux l’Arcane sans nom (13) pour permettre sa re-connaissance.
La Tempérance (14) naît de ses prises de conscience sur son passé, le voilà en possession d’une nouvelle compétence pour affronter ses propres démons : le Diable(15) miroir des illusions et des doutes de l’Amoureux (15->1+5=6). Diviser, séparer et enchaîner pour mieux régner… l’Amoureux(6) réalise qu’il est prisonnier de ses illusions, prisonnier de sa propre « Maya ».
Pieds et poings liés, seul le souffle Divin, la lumière de la connaissance éternelle peuvent le sauver de la prison qu’il a lui-même érigé et c’est par un éclair celeste foudroyant, qu’ il se voit projeté hors de sa tour d’ivoire : la Maison-Dieu (16).
Au sol, il ne lui reste plus qu’à marcher avec son frère, sa soeur, son jumeau, sa jumelle, tels Hensel et Gretel suivant les petites pierres blanches sur le chemin de la maison. Chacun se met en route de bonne foi, une bonne fois pour toutes et pour tous. La guerre est finie.
Ce chemin de re-co-naissance les mène directement vers la rivière narcissique aux mille facettes tandis qu’il s’y mire et s’y reconnaît, l’Étoile (17) du matin de la renaissance veille et guide chacune de ses pensées car il a brisé les chaînes qui le maintenait prisonnier.
Il plonge avec confiance son regard dans les eaux de l’inconscient éclairé par les reflets de la Lune (18).
Sa transformation complétée sous le symbole de l’écrevisse, il en ressort avec son double pacifié, libéré, prêt à aimer, il se reconnaît totalement en l’autre sous les rayons révélateurs du Soleil (19). À l’image de son créateur, Il est prêt à donner, à aimer véritablement. Il peut laisser venir vers lui, l’épreuve ultime du Jugement (20). Réunis avec ses parents priant, il fait face à l’ange de la vie, le Christ qui donne le par–don Divin.
À présent, tel le Bouddha, il a reçu l’illumi-nation, le Monde (21) est lui, il est le monde.
Il peut reprendre son chemin, il est le chemin, le Mat (22), Il est totalement libre, divinement libre. Et c’est par choix conscient qu’il poursuit sa route, les chiens qui aboient et mordent n’ayant plus aucune emprise sur lui, sur sa liberté.