Remonte soudainement de mon âge petite, des souvenirs d’enfance, rappel d’un cadeau de mon père, un cas d’eau, une émotion flagrante, nostalgique, névralgique, comme un os qui sort de tombe et l’image entière qui reprend vie, défile de ce jour heureux et moins heureux, le début d’une prise de conscience, d’une emprise, des crocs, escroc de péché qui guette, qui traque et attaque… saisit à la gorge l’innocence et la trahit, l’humilie, jusqu’à la lie, oui c’est un péché capital, cas d’hôpital, grave sans limites pour celui-celle qui s’y adonne, celui-celle qui ne s’en sauve, de l’envie devient l’esclave, le jouet tyrannique.
L’envie fait de l’envieux son outil de torture envers l’innocence et tous les enfants qui la subissent un jour ou un autre, aussi anodin soit le cadeau offert… l’envieux le voit avec envie, il est toujours plus vieux, plus expérimenté que l’innocent et a déjà reçu, mais n’a pas encore vraiment donné ce qu’il avait de pus cher, de plus pré-cieux.
L’envie falsifie le sentiment d’être en vie, mais elle n’offre qu’une impression, une image erronée de la personne qui devient vraiment personne… Juste une image reliée à l’avoir… Voilà comment un sentiment d’enfance peut se transformer en fardeau, en poids pour le monde entier… Le phare d’eau émerge, se dresse et de sa lumière, tous les bateaux guident leur traversée…
Ignorez les phares… et vous aurez oublié la raison ultime de votre voyage...
Bref, ce cadeau qui sema l’envie autour de moi, envie de mes soeurs, et peut-être un peu aussi celle de mon frère, quoique je n’ai jamais vraiment su de quel acabit étaient constituées ses pensées de garçon ?
Mon frère une Énigme qui s’additionne dans l’équation de l’H2O…
Toujours est-il que dans un prochain chapitre, je vous raconterai la suite de cette péripétie :